Il était une fois une petite fille, une petite princesse que le Roi et la Reine de la maison appelèrent Elisabeth. Une petite rousse, aux yeux pétillants, qui était entourée d'amour et d'absence. L'absence, celle d'un père qui n'était pas si souvent que cela à la maison, qui partait et revenait, sans que sa Princesse n'en comprenne réellement la raison. Mais la Reine, elle, avait la réponse à toutes les questions ; l'absence du Roi fut transformée en héroïsme aux yeux de la petite fille rousse. Bien que la Reine soit au courant de ce que faisait son Roi, jamais elle n'en toucha un seul mot à sa petite Princesse, restant dans l'attente que son bien aimé ne finisse par abandonner son autre château au profit du leur. La mère d'Elisabeth confia à sa fille de fantastiques histoires, celles d'un preux chevalier combattant ogres et dragons pour que leur petit Royaume soit plus sûr. Il faut bien avouer que la Reine elle-même croyait à ces histoires, mais qu'il n'y avait dans la réalité ni ogres, ni dragons, seulement une autre Reine que la mère de la petite fille rousse voyait comme la sorcière ayant jeté une malédiction sur leur famille. Mais, elle avait réussi à apaiser les inquiétudes de sa fille, voilà le principal pour elle. Et ses propres inquiétudes furent apaisées le jour où le Roi revint en son Royaume de Stonehaven. Pour ne plus jamais repartir. L'histoire de son infidélité fut oubliée, la Sorcière avait été vaincue, et la famille pouvait désormais avoir sa fin heureuse.

Cette histoire est celle d'une petite fille qui n'a jamais connu de drames, pas directement, qui a toujours été préservée d'une histoire familiale parfois un peu brutale. Une petite fille qui se mit à grandir, comme toutes les petites filles, entourée par l'amour d'une famille désormais unie. Son père ne partait plus, maintenant, et jamais elle ne pu se douter qu'il avait abandonné une autre famille, quelque part, à quelques heures de route de chez eux. Elle grandit sans se douter un seul instant de l'existence d'une grande sœur, fut une enfant joyeuse et pétillante qui n'avait pas de difficultés à se faire des amis, qui aimait jouer dehors, qui aimait entendre sa mère lui raconter des histoires et qui commença bien vite à aimer s'inventer les siennes. Elle avait hérité de l'imagination de la Reine, et d'un profond amour pour la fiction. Livres et cinéma devinrent bien vite ses deux meilleurs amis, ses deux passions, au dessus du reste. Partout où elle pouvait lire, partout où elle pouvait se gaver de dessins animés et de films, Elisabeth se sentait chez elle. Et il fallut bien cette passion pour qu'elle puisse se remettre d'une annonce qui l'arrachait à la ville et à la vie qu'elle avait connu jusque là ; un beau jour, on lui annonça un déménagement. Un déménagement loin de l’Écosse. Sa mère avait eu une promotion, qu'elle ne pouvait refuser. Et la petite famille se retrouva bien vite en Amérique, en Californie, où la petite fille devenue adolescente dû se faire de nouveaux amis et trouver de nouveaux repères.

L'adolescence est toujours une période où l'on se découvre soi-même. Bercée par des histoires de princesses, Elisabeth s'était toujours figurée qu'elle finirait par trouver un prince charmant. Mais les princes, malgré tous ses espoirs, ne parvenaient jamais à attirer son regard. La Princesse se posait des questions, mais toutes les réponses furent obtenues lorsqu'elle tomba amoureuse pour la première fois. D'une autre princesse, aux cheveux d'or et au sourire ravageur. Elisabeth devait avoir seize ans, lorsqu'elle comprit qu'elle aimait les femmes, que son manque d'attirance pour les princes ne venait que de là. Proche de ses parents, elle le leur confia, un peu honteuse de n'avoir pas su aimer les hommes. Son père fut contrarié, mais la Reine, toujours pragmatique, relativisa cette situation, en soulevant une simple question ; qu'est-ce qui était le plus important, entre une orientation sexuelle et le bonheur de leur fille ? Pour un père qui avait abandonné une autre femme et une autre fille pour le bonheur de la Reine et de la Princesse, la réponse fut toute trouvée. Elisabeth fut soutenue et n'eut plus à rougir de ses préférences, qui n'appartenaient qu'à elle et qui ne la dispensait pas de trouver un jour sa princesse charmante, après tout... Même si ce ne fut pas son premier amour, et qu'elles se séparèrent avant même d'avoir pu faire des projets, Elisabeth ne pouvait que croire au grand amour, comme sa mère le lui avait toujours raconté. Mais ce fut le deuxième bouleversement de sa vie. Et ne dit-on pas jamais deux sans trois ?

Elisabeth avait toujours aimé les grandes fêtes cycliques : Halloween ne dérogeait pas à la règle. Maintenant bien installée en Californie, maintenant bien entourée par de nouveaux amis, la petite bande avait décidé de fêter cette fête entre eux. Et la Princesse avait à cœur d'avoir un costume à la hauteur de ce qu'ils avaient préparé, alors elle fouina dans toute la maison à la recherche des accessoires qui auraient pu faire de son costume le plus impressionnant. Mais ce ne furent pas des accessoires que trouva Elisabeth. Ce fut une boite à chaussures. Et, à l'intérieur de cette boîte, la vérité qui avait été soigneusement cachée jusque là. Les photographies d'une petite fille, ses dessins, ceux adressés à « Papa » ; Elisabeth avait peur d'avoir compris. Elle ne fêta pas Halloween, cette année là. La boîte à chaussures dans les mains, elle alla trouver son père et lui demanda des explications, avec cette franchise qui lui était si propre. Confronté aux preuves, le Roi ne pu mentir et inventer quelques parades que ce soit. À 17 ans, Elisabeth apprit l'existence d'Emily, la vérité sur son père et sur cette période de sa vie où sa mère l'avait protégée au travers d'histoires fantastiques. Ce fut le troisième bouleversement de la vie de la Princesse. Pourtant, elle pardonna à son père d'avoir failli détruire leur famille. Elle pardonna à sa mère de lui avoir menti. Mais elle ne se pardonna pas à elle-même d'avoir arraché un père à celle qui était sa sœur. Elle n'était pas assez sotte pour ne pas comprendre que le retour du Roi auprès d'elle signifiait le départ de ce même Roi de la vie d'Emily. Et la peine de cette sœur inconnue, celle qu'elle avait dû ressentir presque toute sa vie certainement, hanta les nuits d'Elisabeth. Si bien que cette sœur inconnue devint une obsession. Elle avait besoin de la retrouver. Elle avait besoin d'être auprès d'elle. De la connaître. Parce qu'elles n'avaient pas à payer, ni l'une, ni l'autre, les erreurs de leur père. Mais où la trouver ? Où la chercher, même ? Elisabeth entendit parler d'une Emily Rivers, étudiante à la Disney's Academy. Il ne lui en fallut pas plus pour laisser tomber les études de littérature qu'elle avait commencé, pour trouver un travail dans le Disney Village qui se trouvait près de l'académie, pour espérer que cette Emily soit son Emily... Elle le sait, elle en est sûre ; elles sauront qui elles sont l'une pour l'autre lorsqu'elles se rencontreront. Et elles pourront devenir les sœurs que la vie les a empêché de devenir... Et, qui sait, peut-être même que cette histoire permettra à Elisabeth de pouvoir enfin se donner le moyen de réaliser son rêve ; celui d'être reconnue pour les histoires qu'elle invente, si tant est qu'elle parvienne un jour à être acceptée à la Disney's Academy.

 › Imaginative, parfois même un peu trop, Lizzie a été construite par les histoires que lui racontait sa mère, et qui lui ont permis de développer sa propre capacité à en créer. Elle est d'ailleurs assez curieuse pour aller chercher l'inspiration dans tous les endroits les plus improbables. Depuis qu'elle sait le faire, elle n'a de cesse de remplir des cahiers d'histoires et de contes ; son rêve, à vrai dire, serait de pouvoir créer des scénarios de dessin animé, mais elle ne se sent pas encore capable d'intégrer la Disney's Academy, elle a d'autres objectifs en tête pour le moment.
› Têtue, il est difficile de lui sortir une idée lorsqu'elle l'a dans la tête, elle aime aller au bout des choses, se dépasser pour atteindre ses objectifs, ne jamais abandonner, même lorsque ses projets paraissent fous ou démesurés. Ce trait de caractère va de pair avec son côté très ambitieuse, qui l'emmènera probablement loin dans la vie si elle s'en donne réellement les moyens.
› Rêveuse, Lizzie a souvent la tête dans les nuages, le sourire aux lèvres et la sensation que tout finira par s'arranger. Cela la rend parfois un peu maladroite, mais également très optimiste. Elle croit encore aux contes de fée, après tout, et elle est convaincue que les gentils ont toujours des fins heureuses.
› Romantique et fleur bleue, elle croit au coup de foudre, et aux âmes sœurs et elle attend l'amour de sa vie avec une impatience qu'elle a bien du mal à retenir. Puisque, dans sa vision des choses, on ne peut aimer démesurément qu'une seule personne, elle est par nature extrêmement fidèle, tout comme elle se trouve être d'une grande loyauté en amitié.
› Naïve, elle se fait parfois avoir sans même s'en rendre compte, et c'est probablement là son plus gros défaut. Elle croit en l'humanité et n'a pas le réflexe de se méfier. Elle-même très honnête, elle n'arrive pas à se figurer que des gens peuvent mentir aux autres ou les manipuler, et elle accorde sa confiance bien trop facilement. Pour ne rien arranger, elle est sociable et va facilement vers les autres.
› Impulsive, Lizzie est souvent irréfléchie, mais toujours entière dans ses actes et ses paroles. On lui accorde facilement qu'elle est extrêmement franche, mais jamais il ne serait dans ses intentions de blesser quiconque.  

 Heeey ! Derrière l'écran, je suis une jeune femme de 24 ans en études pour devenir éducatrice spécialisée ! J'habite pas très loin de la capitale française, et je fais du rp depuis une petite dizaine d'années maintenant. Vous risquez de me trouver souvent sur la cb, normalement, c'est un endroit que j'aime beaucoup ! ♥